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Ils avaient de l'humour nos anciens !...
A l’âge de 80 ans, le Zidor hérita de la coquette somme de 100 millions. Il se dit alors qu’il pouvait vivre encore dix bonnes années et dépenser dix millions par an, ce qu’il fit, profitant au maximum de sa fortune, s’entourant de jolies et... coûteuses jeunes femmes, invitant ses amis à partager de fms repas arrosés des meilleurs vins...
A partir de 90 ans, ruiné, il vécut dans la misère et, à 96 ans, ne pouvant plus supporter sa pauvreté, il se pendit. A côté de son corps, on trouva ce message:
“Je désire qu’on accroche, à l’arrière du corbillard qui m’emportera au cimetière, une banderole portant cette épitaphe:
Ço Iô sort dô vié Zidor C ‘est le sort du vieil Isidore
Quié véqui pi qu’i n’crêyor!” Qui a vécu plus (longtemps) qu ‘il ne croyait.
 
La vieille L... lavait toujours les drapeaux (langes) de ses enfants à la fontaine de la Gosse. Comme elle ne prenait pas la peine de retirer leur contenu, les autres femmes qui faisaient leur lessive dans la même eau n’appréciaient pas ce manque d’hygiène et lui en firent la remarque. Elle leur répondit: «Lê mert d’ mi s’ofants n’ fiare pas!»
 

La même dame dit un jour à sa fille qui venait de laisser échapper un vent « T’é l’vé to ki pou potê!» Je n ose pas traduire!
Le père Bourqué avait pour habitude de s’arrêter au bistrot en rentrant du travail et, quand il en sortait, il éprouvait quelques difficultés à marcher droit. De plus, comme il habitait à la gosse, le retour à la maison s’avérait plutôt laborieux, ce qui faisait la joie des riverains qui attendaient quotidiennement le spectacle. Quand il avançait d’un pas, il reculait de deux. Mais il n’était pas homme â capituler pour si peu. Il recommençait en disant: « Vanrê hâ lo père Bourqué !» (II arrivera en haut le père Bourquél)
 
La vieille Chauffette avait pour voisine la belle-mère de son fils. Les deux femmes ne s’appréciaient pas particulièrement.
Un jour, sa voisine invite la vieille Chauffette à entrer chez elle et ouvre une bouteille de schnaps. «Ç ‘ô do bouon, (c’est du bon) lui dit-elle, chmokê var. (sentez “voir”) » Elle lui met la bouteille sous le nez, la referme puis la range dans le buffet. Quand elle a raconté cette histoire à ma grand-mère, la vieille Chauffette encore outrée n’ arrêtait pas de dire:
«Té pié chongi, (tu peux penser) chmokê var! »
Quand ma grand-mère parlait de la vieille Chauffette, elle ajoutait toujours «C’était une gentille femme. » Je crois qu’elle n’aimait pas beaucoup l’autre!
 
Deux frères, vieux garçons, habitaient une toute petite maison à la schissgosse. Leurs lits se trouvaient côte à côte dans la même chambre.
Un jour, ils tombent malades en même temps et l’un meurt. L’autre ne vaut guère mieux. Une voisine vient faire la toilette du mort qu’elle laisse dans son lit comme c’est la coutume à cette époque. Sur une petite table, entre les deux lits, elle dépose une assiette contenant de l’eau bénite dans laquelle baigne une branche de buis. Et les gens du village viennent “jeter de l’eau bénite “. Mais comme les deux lits sont occupés, ils ne savent pas dans lequel se trouve le mort. Une personne s’avance, et, au hasard, à l’aide de la branche de buis, trace le signe de la croix au-dessus d’un corps. Réveillé par l’eau, le malade ouvre un oeil et, désignant le lit voisin, dit : " Ço pas mi, ço 1 ‘ât! "(Ce n’est pas moi, c’est l’autre )
Tout le monde savait que la femme du Jacques le trompait avec un voisin pendant qu’il travaillait à la carrière. Seul, le principal intéressé n’était pas au courant.
Un jour, (intention amicale ou perfide ? Allez savoir ! ) ses copains de travail décident de le prévenir. Tout d’abord, pensant qu’il s’agit d’une plaisanterie, il ne les croit pas. L’un d’eux lui dit alors : «Si t ‘mé crô pas, t ‘ê qu ‘à y oliê. » (Si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à y aller.) Finalement, il quitte la carrière et rentre chez lui. Un peu plus tard, il revient au travail.
-"Alors ? demandent les autres.
Âaïe, ço vrô! (Oui, c’est vrai.)
Et qu ‘a-s qué t ‘é dit ? (Et qu’est-ce que tu as dit?)
Rien, mais haïe mêk, d ‘la manié ‘r qu j ‘ê zabé 1 ‘ech, (ch guttural ) y Z ‘ont blé vi qu j ‘êtor pas content ! » ( Rien, mais c’est bon, à la manière dont j’ai claqué la porte, ils ont bien vu que je n’étais pas content.)
 
Un vieux grand-père à qui on présentait des artichauts pour la première fois les découpa à la fourchette, feuilles et foin compris, prit une première bouchée et la mastiqua longuement avant de l’avaler. A son voisin qui lui demandait s’il trouvait ça bon, il répondit:
« AâYe, ço bouon.. mais ço dirrr!»
C’est le père de la Norine qui raconte.
Ing bié méting , j ‘èrouôte li solê d ‘not Norine. Pi d ‘cougions, (plus de lacets )
li chmêles (semelles, ch guttural) robotèïes. (rabotées)
« Ouos qué t ‘é ytii êvon li solê lè ? (Où est-ce que tu es allée avec ces souliers-là?)
(D’une voix haut perchée pour imiter sa fille ) J ‘les ai prêtés à la Chisskaka » (D’une voix à nouveau grave) qu ‘elle é dit. (Qu’elle a dit.)
(On donnait fréquemment des surnoms autrefois, il est facile d’imaginer ce qui valut à la pauvre fille celui de Chisskaka.)
 

L’Émile, un vieil avare de la gosse invite un voisin à entrer. Les deux hommes s’ installent à la table. «Fine, kouê var én botoïlle. » (Fine, cherche” voir” une bouteille. ) dit l’Émile.
Connaissant son mari, la Fine fait la sourde oreille. Les deux hommes continuent à discuter.
Un peu plus tard, l’Émile s’énerve et en criant, réclame la bouteille à plusieurs reprises.
Finalement, la Fine apporte le vin qu’il boit avec son copain.
Après le départ de l’invité, l’Émile fait une scène à sa femme parce qu’elle a cherché la bouteille.
«Mais, ço ti qu ‘é m ‘l ‘é dit, se défend-elle. (Mais, c’est toi qui me l’as dit.)
Aïe,j ‘t‘i ‘ê dit, mais t‘êvor pas bzon d’y ollê ! » (Oui, je te l’ai dit, mais tu n’avais pas besoin d’y aller!)
Ainsi, il aurait eu le beau rôle sans rien débourser!
 

Quand sa femme lui disait qu’il dépensait beaucoup trop d’argent, l’Adolphe lui répondait : «J’ons, jé pouons ! » (J’ai, je peux!)
 
                                                                                     Droits non réservés M.L. Luck
Des Fiafes de Wisches
 
Ces "fiafes" sont en réalité des histoires vraies recueillies par Malou Luck auprès de sa mère... ces quelques anecdotes nous montrent combien nos ancêtres avaient de l'humour... prenons en de la graine !!